Céline - Maman de Vittorio, 6 ans

Le diagnostic

Vittorio a été scolarisé dès 3 ans.
C’était une rentrée difficile car j’avais conscience de sa différence, mais je ne pouvais pas répondre aux questions de l’institutrice.
Aucun diagnostic n’avait été posé. J’ai multiplié les consultations jusqu’au jour où enfin, un médecin s’est prononcé.
Mon mari et moi-même étions sous le choc, mais soulagés. Nous allions pouvoir nous appuyer sur ce diagnostic pour aider notre petit garçon.

La solution de l’intégration scolaire

Le médecin nous a orienté vers une orthophoniste spécialisée, mais surtout vers un psychologue proche de l’association « Les premières classes », pour l’intégration des enfants autistes en milieu ordinaire.
Un plan d’intégration scolaire a très rapidement été mis en place sous l’impulsion du directeur et de l’institutrice.
Et c’est en dernière section de maternelle que Vittorio a pu bénéficier d’un accompagnement.

L’aide de l’accompagnante

Clémence intervient tous les matins dans la classe. Elle est étudiante et supervisée deux fois par mois par le psychologue qui suit Vittorio. Elle réussit donc à lui apporter une aide très spécifique, adaptée à son handicap.
Elle intervient auprès de lui de façon sensible. Elle lui redéfinit les consignes lorsqu’elles ne sont pas comprises et sait choisir le moment de se mettre en retrait pour ne pas briser son autonomie.

L’intégration de Vittorio dans la classe

Vittorio a pris confiance peu à peu. Il a trouvé une vraie place dans la classe avec l’aide de Clémence mais aussi de Karine, sa maîtresse, qui a sensibilisé les autres enfants à ses difficultés.
Il n’est pas rare qu’un matin un de ses petits copains me fasse remarquer ses progrès en graphisme ou en langage « regarde, il est beau, son dessin !» ou « tu vois, il fait des progrès . il parle bien !» .

Je suis infiniment touchée par l’intérêt spontané des autres enfants. Ils se sentent concernés et ils obligent parfois Vittorio sans s’en rendre compte, à se surpasser.

Aujourd’hui, il se lance volontiers dans le groupe. Il fait autant de bêtises qu’eux, ses centres d’intérêt se multiplient. Il va bientôt fêter ses 6 ans et il saute de joie à l’idée de partager son gâteau d’anniversaire avec Gabriel, Victor, Justine…

L’avenir…

En septembre, il rentrera au CP. C’est une nouvelle étape qu’il n’est pas concevable d’envisager sans accompagnement personnalisé.
Je sais qu’il faut motiver régulièrement les differents intervenants : instituteurs, parents… S’informer aussi pour expliquer aux autres.
C’est épuisant parfois, mais je garde confiance en l’avenir.